Le rosicrucianisme et l’harmonisation cosmique
« La prière est le langage de l’âme. À ce titre, elle doit procéder du cœur et non de la raison. Il importe donc que son contenu soit émotionnel plutôt qu’intellectuel », lit-on dans les manuscrits de l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix. En tant qu’ordre mystique, il enseigne que la pratique de la prière est très efficace pour s’harmoniser avec la Divinité et en recevoir l’influx spirituel.
La prière permet à notre âme-personnalité de s’élever vers des plans supérieurs et de se mettre en résonance plus étroite avec sa source, en l’occurrence l’Âme universelle. Indépendamment de toute considération religieuse, prier consiste donc à créer un dialogue intime entre nous-mêmes et le Dieu de notre cœur.
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Le rosicrucien sait que la pratique mystique de la prière n’est pas seulement la plus riche en résultats, elle est aussi la méthode la plus logique.
Le mystique affirme que tout est possible sur le plan divin, excepté ce qui s’opposerait à la nature même de Dieu. En conséquence, une requête ou une demande négative reste vaine. Ainsi le mystique ne sollicite donc pas l’impossible dans ses prières. Il croit fermement au principe de cause à effet et sait qu’il est impossible de demander qu’une loi, dont il a lui-même provoqué le déclenchement, soit adoucie en sa faveur.
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La méthode rosicrucienne pour prier demande une préparation, ou « mise en prière », qui consiste à se retirer dans un endroit calme, à s’intérioriser, puis à invoquer Dieu dans le silence de son cœur. Car « il ne suffit pas de réciter une prière pour bénéficier de son impact spirituel et s’harmoniser avec la Divinité. Il faut aussi s’imprégner de son sens et la vivre intérieurement ». Il est aussi conseillé, en plus de dire des prières extraites de livres sacrés, de prier avec nos propres mots et avec les sentiments qui nous animent au cours de la prière.