La résilience
« …, on peut dire que la résilience est l’aptitude d’une personne ou d’un groupe de personnes à surmonter une épreuve ou à se ressaisir, et à renouer avec l’harmonie et le bien-être. Appliqué à l’être humain, que ce soit d’ailleurs à titre individuel ou collectif, la résilience est donc une aptitude positive, pour ne pas dire une vertu. Dans son application « profane », elle prend sa source dans ce qu’il y a de plus divin en nous et fait appel à ce que l’on désigne couramment sous le nom de « force intérieure ». Chaque fois que nous sommes éprouvés ou que nous souhaitons nous ressaisir, c’est dans cette force qu’il faut puiser la volonté et le courage d’agir en conséquence.
Quand on parle résilience, il est difficile de faire abstraction du verbe « résilier ». En termes de convention, on peut établir un lien entre ces deux mots et dire que la résilience consiste à résilier nos mauvais comportements. De ce point de vue, elle consiste à transmuter nos faiblesses et nos défauts en leurs qualités opposées, afin de devenir meilleur sur le plan humain et, par voie de conséquence, d’améliorer le monde. La résilience implique également l’aptitude à respecter la nature et à vivre en harmonie avec elle. Chacun peut constater que l’humanité va mal et qu’elle donne le sentiment de courir à sa perte, d’autant que tout s’accélère. Le seul moyen de se sauver (d’)elle-même et de s’ouvrir à un bel avenir consiste à faire acte de résilience, c’est-à-dire à rompre avec les fausses valeurs qui prédominent actuellement. Encore faut-il adopter des mœurs fondées sur le désir individuel et collectif de manifester ce que les sages du passé ont toujours exalté dans le comportement humain : tolérance, non-violence, humilité, intégrité, bienveillance, générosité, etc. Autrement dit, nous devons plus que jamais faire de l’éthique le fondement de nos choix et de nos agissements. »