Dans les religions, on parle de « pratique juive », « pratique chrétienne », « pratique musulmane », « pratique bouddhiste », etc. Bien que l’A.M.O.R.C. ne soit pas une religion, il existe une pratique que l’on peut qualifier de « rosicrucienne ». Celle-ci est fondée sur ce qui fait à la fois l’originalité et la spécificité de l’Ordre : son enseignement d’une part, et sa philosophie d’autre part. Ce sont là les deux piliers du rosicrucianisme, tel qu’on peut l’appliquer dans la vie courante.
Une quête de bien-être, de connaissance et de sagesse
L’A.M.O.R.C. étant une École de liberté, la pratique rosicrucienne n’a rien de dogmatique, d’obligatoire ou de contraignant. Elle consiste tout simplement à faire de chaque jour un pas supplémentaire sur le sentier du bien-être, de la connaissance et de la sagesse. Cela suppose d’aborder la vie avec confiance et de voir en elle une opportunité d’évoluer intérieurement, au contact des autres. D’un point de vue rosicrucien, le hasard n’existe pas, de sorte que chacun est en grande partie l’artisan de son destin. En cela, et comme l’ont enseigné tous les Maîtres et tous les Initiés du passé, il est vrai que chacun récolte tôt ou tard ce qu’il a semé.
La “journée type” d’un Rosicrucien
Y a-t’il une “journée type” pour un Rosicrucien ? Pas vraiment. Cela étant, il lui est recommandé de commencer et de clore chaque jour par une méditation, de préférence en suivant la méthode qui lui a été enseignée dès le début de son affiliation. Dans la journée, à un moment de son choix, il lui est proposé également de faire un travail spirituel à l’intention de tous ceux qui souffrent à travers le monde, là aussi selon une méthodologie traditionnelle spécifique à l’A.M.O.R.C. Indépendamment de ces recommandations, il est attendu de tout membre qu’il fasse de son mieux pour que sa journée soit aussi constructive que possible sur tous les plans et lui donne le sentiment d’avoir été une bonne compagnie pour lui-même, mais aussi pour les autres.
L’étude des monographies
En ce qui concerne les monographies, il est suggéré aux membres de l’A.M.O.R.C. d’en étudier une par semaine, ce qui nécessite environ une heure si on veut le faire correctement, soit quatre heures par mois pour les quatre monographies reçues. Chacun devrait admettre que c’est peu, comparé aux heures passées à faire des choses infiniment moins utiles. Certes, nous vivons une époque où chacun veut aller au plus vite dans tous les domaines de l’existence. Mais s’il en est un qui nécessite du temps, c’est bien celui qui concerne l’évolution intérieure de chacun. Penser qu’il suffit d’assister de temps à autre à une conférence ou à un séminaire, de faire une retraite annuelle, de suivre des cours ponctuels, de lire tel ou tel livre à la mode… pour s’ éveiller à la connaissance et à la sagesse, est illusoire. C’est pourquoi l’enseignement rosicrucien est transmis graduellement, de semaine en semaine, de mois en mois, d’année en année, comme cela s’est toujours fait dans les Écoles de Mystères.
Les réunions en Organisme
Pour compléter l’étude individuelle menée chez soi, tout membre de l’A.M.O.R.C. peut se rendre dans un Organisme local et assister à des réunions au cours desquelles les participants y mènent des travaux collectifs. Chaque réunion (généralement deux par mois) dure environ une heure trente ; elle est souvent suivie d’agapes légères, destinées à nourrir la convivialité, la fraternité et l’amitié. Il est possible également de recevoir en Loge chacune des douze initiations rosicruciennes, en présence d’autres candidats. Chacune de ces initiations (espacées de plusieurs mois, voire de plusieurs années) dure environ une heure. Mais son souvenir est indélébile…
Ainsi donc, le rosicrucianisme est une pratique mystique qui constitue à la fois un art de vivre et une philosophie. Cela veut dire que l’on n’est pas Rosicrucien uniquement durant l’étude des monographies ou lors des réunions tenues en Organisme ; on l’est depuis le lever jusqu’au coucher, et même durant la nuit, si propice aux rêves et aux révélations mystiques…