Nous, Rose-Croix, prophétisons que le jour viendra où il y aura sur Terre :
Un gouvernement mondial
Le XXIe siècle verra l’avènement d’un gouvernement mondial, dont l’Organisation des Nations Unies (O.N.U.) n’est qu’un embryon. Il sera formé par les dirigeants de toutes les nations, lesquels seront élus en tous pays de façon démocratique. Chacun d’eux aura les mêmes pouvoirs, les mêmes droits et les mêmes devoirs au sein de ce gouvernement planétaire, étant entendu qu’il ne se substituera pas aux gouvernements nationaux et ne portera pas atteinte à leur souveraineté. Il aura essentiellement pour but de garantir la paix entre les peuples et de faire en sorte que la mondialisation de l’économie soit un facteur de prospérité pour tous. Dès lors, la politique puisera son inspiration dans la philosophie, c’est-à-dire, littéralement, dans «l’amour de la sagesse». En cela, elle sera un vecteur d’humanisme.
Une monnaie unique
Si la mondialisation de l’économie est actuellement un facteur d’inégalité sociale et même de paupérisation dans nombre de pays, les temps viendront où elle permettra à toutes les nations de répondre aux besoins économiques de leurs concitoyens et de les rendre heureux sur le plan matériel. D’ici là, il existera une monnaie unique à l’échelle mondiale, laquelle ne donnera lieu à aucune spéculation, mais servira uniquement à vendre et à acheter des biens divers. Avoir de l’argent ne sera plus une fin en soi, mais un moyen permettant à chacun de se procurer ce qui est nécessaire à son bien-être au quotidien. Tous auront compris que c’est avant tout dans la richesse intérieure que réside le bonheur auquel ils aspirent. Plutôt que de rechercher les possessions matérielles, ils privilégieront la quête de sagesse.
Une éthique universelle
Associée pendant des siècles à la religion et aux dogmes qui lui sont propres, la morale, un temps rejetée, reviendra sous l’aspect d’une éthique admise et pratiquée librement dans le monde entier. Fondée sur le respect de soi-même, d’autrui et de la nature, elle fera de tout individu une bonne compagnie pour lui-même et pour les autres. Accordant autant d’importance aux devoirs qui incombent à tout citoyen qu’aux droits que lui concède l’État, cette éthique universelle favorisera la paix sociale et ce que d’aucuns appellent le «vivre ensemble». Les êtres humains s’évertueront alors à exprimer le meilleur d’eux-mêmes dans l’intérêt de tous et de chacun, de sorte que la division, la compétition et l’exclusion céderont définitivement la place à l’union, à la coopération et au partage.
Une citoyenneté mondiale
Sous l’effet des mélanges ethnico-raciaux, des métissages culturels et des échanges internationaux, la conscience collective finira par se substituer à la conscience individuelle. Dès lors, les êtres humains en viendront à penser et à se comporter véritablement comme des citoyens du monde. Le problème du racisme ne se posera plus, pas plus que celui du nationalisme, car tous les êtres humains auront intégré le fait qu’ils appartiennent à une entité commune : l’Espèce humaine. Mieux encore, ils auront pleinement conscience d’être des âmes-sœurs issues d’une même source spirituelle : l’Âme universelle. Le mot «fraternité» prendra alors tout son sens, de sorte que l’humanité sera l’expression vivante de l’unité dans la diversité.
Une même langue
D’un pays à l’autre, tous les êtres humains en viendront à parler la même langue. Ce ne sera aucune de celles qui existent actuellement, pas même l’anglais, présenté de nos jours comme la “langue internationale”. À l’instar de l’esperanto, la langue universelle à venir sera une création pure des hommes et exprimera le désir d’unité qui prévaudra entre les nations et les individus. Vecteur de compréhension mutuelle, elle sera davantage le langage de l’âme que celui du corps, et favorisera les échanges entre tous, sans distinction de nationalités. Dans son expression écrite, elle donnera une dimension internationale à la littérature, qui sera alors considérée comme un patrimoine de l’humanité et intégrera les œuvres majeures ayant jalonné l’histoire des peuples et des civilisations.
Un genre androgyne
Depuis qu’il existe, l’être humain se manifeste à travers le genre masculin et le genre féminin, qui incluent respectivement les hommes et les femmes. De nos jours encore, ces deux genres sont très marqués sur le plan psychologique, en ce sens qu’il y a des façons de penser et de ressentir plutôt masculines, et d’autres plutôt féminines. Sous l’effet de l’évolution, les hommes et les femmes en viendront à vivre au diapason de pensées et d’émotions communes. Autrement dit, ce que Jung désignait sous les mots «animus» et «anima» s’équilibrera à travers un genre androgyne. Précisons que cet androgynat n’aura rien d’anatomique, car aussi longtemps qu’ils vivront sur Terre, les hommes seront de sexe masculin et les femmes de sexe féminin.
Une écologie planétaire
Après avoir longtemps maltraité la nature (pollutions diverses, déforestation excessive, gaz à effet de serre, destruction des éco-systèmes, etc.), les hommes renoueront avec elle et s’emploieront à la préserver pour les générations présentes et futures. Ayant compris et intégré qu’elle est, non seulement un chef-d’œuvre de la Création, mais également le milieu auquel ils doivent la vie, ils feront de sa protection une cause internationale, par-delà les frontières. Alors qu’ils s’étaient affairés à vouloir la contrôler et la maîtriser, sans jamais vraiment y parvenir, ils s’évertueront à coopérer avec elle et puiseront leur inspiration dans ses lois. Mieux encore, ils verront en elle la présence et l’influence d’une Intelligence absolue et transcendantale.
Une religion universelle
Les religions, que nous respectons dans ce qu’elles ont de meilleur à offrir aux croyants pour vivre leur foi, vont disparaître graduellement et donner naissance à une religion universelle qui enseignera les principes ésotériques connus de nos jours par trop peu d’Initiés. Dénuée de tout dogme et de tout sectarisme, cette religion universelle, fondée sur la volonté de mieux se connaître soi-même et de comprendre le sens profond de l’existence, marquera le passage définitif de la religiosité à la spiritualité, en ce sens que l’aspiration à la connaissance supplantera la croyance. Autrement dit, le désir de comprendre les lois divines, au sens de lois naturelles, universelles et spirituelles, se substituera au besoin de croire en Dieu, qui sera considéré alors comme l’Énergie-Conscience qui est à l’origine de la Création.