La sagesse
Être sage, c’est connaître à la perfection tous les aspects de la dualité humaine et en appliquer la maîtrise dans toutes nos relations avec autrui. Est donc sage celui qui montre la voie sans jamais l’imposer, et qui ne fait jamais pour les autres ce qu’ils ont intérêt à faire par eux-mêmes. Est sage celui qui sait se taire lorsqu’il faut se contenter d’écouter, et parler lorsqu’il peut et doit se faire entendre. Le sage véritable n’est pas celui qui parle bien de la sagesse, mais celui dont on parle en bien en raison de la sagesse de ses actes. Cela signifie que la vraie sagesse écoute toujours plus qu’elle ne parle, parle beaucoup moins qu’elle agit, n’agit jamais sans bien réfléchir. Faire preuve de sagesse, ce n’est pas vouloir réformer le mal que nous croyons voir chez les autres, mais c’est déjà se conformer au bien que nous sommes certains de percevoir en eux. La sagesse a pour mission de préserver l’harmonie où elle se trouve et de tout faire pour la mettre là où elle n’est pas.
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Trop de mystiques confondent connaissance et sagesse. Connaître, c’est savoir, et être sage, c’est comprendre et appliquer ce que l’on sait. À titre d’exemple, beaucoup de personnes ont lu de nombreux ouvrages et des textes dits sacrés, religieux ou philosophiques. Mais qui peut affirmer qu’il a compris et intégré tout ce que renferment ces écrits ? Le problème en matière de sagesse est donc de savoir de quoi on parle et de ne parler que de ce que l’on est certain d’avoir compris.
Cela doit nous amener à être modestes, car nous ne pouvons jamais être vraiment sûrs de la compréhension que nous avons d’une chose. En ce sens, il est préférable de mettre chaque jour en pratique une qualité unique que l’on a parfaitement intégrée, plutôt que de parler comme un livre de toutes les vertus sans être capables d’en appliquer une seule. En fait, le but de l’homme n’est pas tant d’acquérir des connaissances que de les appliquer.
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« Comprenons-nous les uns les autres », autrement dit, apprenons à nous connaître et à nous apprécier tels que nous sommes, puisque nous ne sommes pas encore capables d’aimer notre prochain comme nous-mêmes. Efforçons-nous d’appliquer cette compréhension mutuelle dans tous nos rapports humains. Ce faisant, nous ferons bien plus pour notre évolution et celle du monde qu’en lisant sans comprendre les plus grands préceptes chrétiens et autres. Si nous parvenons à vivre ce commandement, non pas en aimant tous les êtres, mais en n’en détestant aucun, nous aurons, par notre attitude, approché la grande et vraie sagesse.