L’humanisme
Dans les pages précédentes, je vous ai expliqué ce que les Rosicruciens entendent par spiritualité. Mais qu’en est-il de l’humanisme ? D’une manière générale, c’est l’attitude qui consiste à aimer l’humanité, à croire en elle, et à œuvrer à son bonheur, sans distinction de race, de nationalité, de classe sociale, de religion ou de tout autre élément apparemment distinctif. À l’opposé de cette attitude positive, nous trouvons le racisme, le nationalisme, l’intégrisme et toutes les formes que peut prendre le sectarisme. Être humaniste implique donc d’avoir un sens aigu de la fraternité et de voir en tout autre individu une extension de soi-même. Dans l’absolu, c’est aimer les autres a priori, plutôt que le contraire. Cela suppose de ne céder à aucun préjugé, de quelque nature qu’il soit.
Aimer son prochain ne veut pas dire nécessairement aimer tous les êtres humains en tant qu’individus, car à moins d’être hypocrite ou de s’illusionner, une telle chose est quasiment impossible pour le commun des mortels. D’une manière générale, cela signifie les aimer en tant que membres de la fraternité humaine et, surtout, n’en haïr aucun, sous quelque prétexte que ce soit. Vue sous cet angle, l’absence totale de haine peut être considérée comme une forme primitive d’amour, étant entendu qu’il faut aller beaucoup plus loin dans nos relations avec autrui. En effet, l’idéal est d’élargir toujours plus le cercle des personnes que nous aimons et avec lesquelles nous avons des relations cordiales ou fraternelles. Nous devons également avoir foi en l’homme, c’est-à-dire avoir la conviction qu’il peut s’améliorer et améliorer le monde.