Influence de la lumière sur les glandes endocrines
« Chez l’animal, on a largement démontré que la lumière visible et invisible, comme par exemple les ultraviolets et les infrarouges, tout comme la température extérieure qu’elle modifie, et les saisons, influencent largement l’hypothalamus, la pinéale et les glandes qui sont en relation avec le système neurovégétatif.
Chez l’homme, cela n’a pas été démontré pour toutes les glandes, mais depuis quelques années, on suspecte qu’il en est bien ainsi. Ce sont surtout la pinéale et la pituitaire qui sont les plus réactives, autant sur le mode direct qu’indirect. Ainsi, le soleil et la lumière physique affectent le cycle de nos glandes endocrines : les expériences d’isolement conduites dans des grottes ou à l’abri de la lumière ont toutes montré que l’absence de lumière désorganise les cycles endocriniens, avec comme conséquence une désorientation dans le temps. Les personnes qui sont ainsi enfermées ont l’impression que le temps passe moins vite. Elles croient n’avoir passé que trois mois dans leur abri souterrain sur les six réellement écoulés en total enfermement. Une tendance dépressive suit régulièrement de telles expériences. Tout ceci prouve l’influence du soleil et de sa lumière sur nos glandes endocrines.
Deux glandes sont donc particulièrement influencées : la pinéale et la pituitaire. La glande pinéale contient d’ailleurs, comme nous l’avons vu, des cellules très proches de celles de l’œil. Elle est sensible à des informations lumineuses venant des yeux, via le système neuro-végétatif et le premier ganglion sympathique cervical. La lumière solaire et même la lumière artificielle, à condition qu’elle dépasse une intensité de 2500 lux, bloquent les sécrétions de mélatonine, hormone de la pinéale. A l’inverse, l’obscurité voit cette hormone sécrétée en quantité croissante. Or, la mélatonine induit une baisse de la température du corps, une baisse de la tension artérielle et de l’activité des autres glandes. Cette hormone sert à commander les phases de sommeil et à déconnecter la conscience, tout en induisant la sensation de sommeil par une perception de fatigue et le bâillement qui précède l’endormissement.
Cette glande reçoit donc une information sur la lumière physique. D’un point de vue métaphysique, elle serait aussi le capteur de la lumière psychique. Descartes considérait la pinéale comme une sorte de récepteur des sensations de l’âme dans notre conscience. Il n’est pas impossible qu’il puisse y avoir des influx psychiques transformés à son niveau en influx nerveux sensoriels, ce qui expliquerait que les perceptions psychiques passent par un écran d’analyse identique aux sens physiques, mais seulement si ces derniers sont endormis. La pinéale agirait donc comme un sélecteur de niveau de lumière, et donc de conscience. La pinéale pourrait être comparée à un projecteur de cinéma de la lumière intérieure ou psychique, l’œil étant un autre projecteur moins subtil projetant quant à lui, sur le même écran, la lumière extérieure ou physique. On comprend que la lumière extérieure puisse empêcher les perceptions plus subtiles de la lumière intérieure. C’est cette projection de la lumière qui produit la conscience que nous avons des faits et des objets. Soit nous vivons strictement sur un mode intellectuel, rationnel et sensoriel, et dans ce cas, les influx psychiques de ce centre sont au repos, soit nous entrons en nous-mêmes à la recherche d’impressions et d’images psychiques venant de l’âme, et ce centre projette des informations dans la conscience. »