Influence de la lumière sur les glandes endocrines
La pinéale intervient dans des maladies comme la dépression saisonnière et certains cancers. La dépression saisonnière est marquée par des troubles de l’humeur, une hypersomnie diurne et une boulimie pour les choses sucrées. Ces troubles débutent avec l’automne quand la durée de l’ensoleillement décroît, avec un maximum en janvier, puis diminuent au printemps. Aujourd’hui, on pense qu’il s’agit d’un manque de synchronisation de la glande pinéale avec le soleil. On a proposé avec plus ou moins de succès aux personnes qui en souffrent, de passer deux heures le matin très tôt et deux heures en soirée l’hiver sous des lampes de 2500 lux. La lumière solaire est quand même plus complète et efficace que la simple lumière physique. C’est le soleil qui semble donner un ordre pour resynchroniser la glande pinéale, afin que la dépression s’améliore.
Notre corps possède donc des cycles liés à la lumière physique, et nos glandes endocrines, elles-mêmes sous la dépendance de la lumière solaire et de son cycle nycthéméral, sécrètent leurs hormones selon de tels cycles. Ainsi par exemple, les sécrétions de la surrénale sont maximales le matin vers 8 heures, celles du pancréas vers midi, celles du coeur vers 16 heures. De même, la température du corps et la tension artérielle se modifient en fonction de la lumière du jour. Elles sont en effet contrôlées par l’hypothalamus qui est le centre du système sympathique directement relié à l’hypophyse. La température est maximale en fin de journée et minimale en fin de nuit. Ces cycles persistent même après un décalage horaire. Lorsque par exemple vous vous rendez en Amérique avec un décalage horaire de 6 heures, quand arrive 20 heures locales, il est déjà 2 heures du matin pour vos glandes endocrines, et la sensation de fatigue ainsi que la baisse de température peuvent alors être durement ressenties. Il faut en moyenne une semaine pour s’en remettre, sauf si l’on prend soin de faire des pauses d’ensoleillement. Un bain de soleil suffit à réharmoniser les cycles avec l’endroit où vous vous trouvez sur terre. 24 heures sont alors suffisantes pour se resynchroniser en bloquant les sécrétions de la pinéale et en retardant son horloge interne. La glande pinéale est donc une boussole et une horloge interne nous harmonisant avec le cycle solaire.
Ce lien de la lumière avec les glandes n’est pas seulement vrai pour la pinéale. Il y a un lien direct aussi avec la pituitaire qui, à l’inverse de la pinéale, se trouve stimulée par les rayons solaires. Une exposition de quelques minutes suffit à stimuler son activité et à augmenter l’éveil des autres glandes endocrines. La pituitaire reçoit son information de l’ail par les nerfs optiques qui agissent sur le centre de l’hypothalamus. A cet endroit, la lumière crée une stimulation du système orthosympathique. Il s’ensuit une augmentation du tonus nerveux et une augmentation des sécrétions hormonales hypophysaires. Toutes les autres glandes en sont renforcées : notamment la thyroïde, les surrénales, le coeur. Pour les glandes sexuelles, dont l’activité est stimulée par la pituitaire et inhibée par la pinéale, on a remarqué chez les animaux que la période de l’année où la stimulation est la plus forte correspond d’ailleurs bien à celle où l’ensoleillement et les conditions climatiques sont les meilleurs pour favoriser la reproduction de l’espèce.
L’influence du soleil et de la lumière physique est donc essentielle pour le corps. Elle le stimule, agit sur le moral, l’intellect, la vie et les glandes endocrines. La lumière ne pourrait-elle pas aussi être véhiculée dans le corps par ce que l’on appelle les hormones ? Il se pourrait que ces substances biochimiques soient capables de véhiculer une parcelle de la lumière issue des centres psychiques.
Un exemple physique de ce phénomène est la synthèse par la peau de la vitamine D sous l’effet de certains ultraviolets solaires. Cette vitamine D porte son information au foie, puis aux reins, et pour terminer, elle agit un peu partout, notamment sur les os et l’intestin après que le foie et les reins aient remodelé la molécule de la vitamine D. Rien ne prouve que cette hormone vitaminique ne donne pas aux reins et au foie une énergie lumineuse. Toute la question étant de connaître le lien entre la matière, ses électrons, et la lumière et ses photons…
Quoiqu’il en soit et quelle que soit la raison qui produit cet effet, il est certain que quelques minutes d’exposition au soleil chaque jour, loin de nous faire risquer, comme on nous le dit constamment, des problèmes cutanés, induisent une stimulation de nos glandes endocrines qui améliore notre santé.